Voilà ! Le premier tour de l’élection législative a eu lieu dimanche, confirmant, même si les résultats ne sont pas encore définitifs, le tsunami bleu qui a abouti à
l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. Les perdants sont nombreux et tous aussi stupides les uns que les autres, refusant
jusqu’au dernier moment d’admettre qu’ils ont été sanctionnés parce qu’ils se sont montrés divisés et incapables d’évoluer.
- Le Parti Socialiste a été incapable de
remettre en cause ses éléphants et le verdict des urnes a été sans appel mais somme toute logique.
- L’extrême Gauche, les altermondialistes et les verts, empêtrés
dans leurs divisions ont réussi à faire voler en éclats la belle dynamique qui les portait depuis le « NON » au Référendum sur la constitution européenne.
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Pour le Parti Communiste, c’est bien plus grave… Ses dirigeants n’ont pas compris qu’une page est tournée et qu’ils ne sont plus que des dinosaures qui tentent de survivre dans un monde qui
désormais les rejette et dans lequel les jours sont plus que comptés.
- Le Front National et son patriarche n’ont pas vu venir les tours de passe-passe d’un
prestidigitateur hors pair qui a réussi à faire main basse sur les trois quarts de l’électorat FN des présidentielles de 2002.
- le MoDem cher à François
Bayrou était une bonne idée née au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle. Malheureusement, les députés centristes n’ont pas hésité longtemps entre la sauvegarde de leur
mandat de député et une belle aventure qui tentait de promouvoir des idées neuves.
Indépendamment de leurs opinions politiques, les observateurs ne peuvent qu’être
admiratifs de la maestria avec laquelle Nicolas Sarkozy et l’UMP ont roulé les Français dans la farine. Cela ne durera peut-être qu’un temps car il pourrait suffire de quelques
mesures impopulaires pour briser ce bel élan rénovateur.
A Marseille comme ailleurs, la vague bleue est passée et il n’y avait aucun suspens, rien de palpitant dans cette
élection que j’ai surveillée par le petit côté de la lorgnette. Lundi matin, j’ai jeté un œil sur les résultats définitifs du scrutin dans la cité phocéenne. Mon premier étonnement est venu du
nombre délirant de candidats inscrits dans les différentes circonscriptions… La suite est encore plus étonnante : Certains n’ont été crédités que de quelques voix seulement, parfois une ou
deux, (le mari et sa femme ?) Voire…. « Zéro » dans plusieurs circonscriptions, ce qui montre que certains candidats ne se sont même pas déplacés jusqu’au
bureau de vote, à moins qu’ils aient voté pour quelqu’un d’autre… !!!!
La Gauche Marseillaise est en pleine déliquescence et s’enfonce un peu plus dans une crise qui
doit ravir le maire Jean-Claude Gaudin et ses camarades de l’UMP. Dominique Tian et Guy Teissier sont d’ores et déjà réélus, d’autres sont en
ballotage très favorable alors que Christophe Masse, le petit-fils d’une famille de « papes » locaux, élus depuis trois générations risque fort de perdre son siège, ce
qui serait une catastrophe de plus pour le Parti Socialiste.
Des nouvelles têtes pourraient apparaître sur les bancs de l’assemblée nationale, dont une qui rêve depuis
très longtemps d’y entrer… Je me souviens d’une scène surréaliste, ce brave homme qui m’avait reçu dans son bureau et m’avait demandé en virevoltant sur lui-même s’il avait une « belle tête
de député »… « Ne croyez vous pas qu’il faudrait que je fasse un régime ? Que je change de costume ?... » C’est à croire qu’il avait confondu la députation avec un
casting de la Star-Ac et le comble, c’est qu’il risque fort d’atteindre son but le 17 juin prochain.
Enfin, la Vidéo du Président Sarkozy qui
selon la télévision Belge n’aurait pas bu que de l’eau avec Wladimir Poutine m’a rappelé une anecdote beaucoup plus croustillante… La scène se passait dans un restaurant proche
du palais de justice de Marseille… Un député dinait en compagnie de son épouse et d’un couple d’ami et visiblement il avait abusé de la bouteille. Il parlait fort et ne cessait de mettre les
mains sous les jupes de la serveuse chaque fois qu’elle passait à proximité de sa table. Le ton montait et sa femme avait tenté de le calmer… « Ce n’est pas toi que je veux dans mon lit
cette nuit, c’est-elle… ! » Ses amis l’avaient entrainé précipitamment hors du restaurant avant la fin du repas car la situation risquait fort de dégénérer et son épouse livide avait
tenté d’excuser son poivrot de mari.
Je n’avais pas bougé un orteil, mais j’avais eu une très forte envie d’aller lui mettre mon poing sur la
gueule…
Avec du recul, je me demande si je n’aurais pas du faire quelques images susceptibles de soigner la publicité du Monsieur dans les médias… !