Jésus, le type qui aurait parait-il « marché sur l’eau », n’était qu’un vulgaire imposteur comme j’ai eu l’occasion de le montrer un jour au fond d’un fantastique gouffre autrichien que nous étions en train de découvrir puis plus tard aux Canaries. Démonstration…

 

Cette fois-là, nous avions bien cru que le rêve de parvenir à dépasser la côte fatidique des « -1000m », s’évaporait. Le ruisseau qui nous servait de fil d’Ariane semblait vouloir disparaître inexorablement sous une trémie de gros blocs, mais ce jour là, la chance était avec nous… Une demi-heure de désobstruction plus tard, nous avions dégagé un boyau qui débouchait sur une diaclase étroite au fond de laquelle il semblait couler un torrent. En pleine excitation, nous étions descendus dans cette faille de plus de 20m de profondeur, assurés par une corde fixée à la va-vite sur un unique piton doublé par un becquet rocheux d’une solidité purement « psychologique »…

 

C’est ainsi que nous étions arrivés devant une vasque d’eau de quatre mètres de longueur à peine, apparemment infranchissable sans un canot ou un bon bain glacial… Que faire ? Traverser en escalade artificielle et équiper une vire au dessus de l’eau ? Que l’un de nous se « sacrifie » et traverse le bassin « à poil » avec le matériel nécessaire  pour équiper l’obstacle ? Si un bain dans une flotte à une température de 1°c rétrécit les noix et raffermit les chairs, c’est surtout une hydrocution fatale qui était à craindre…

 

En pensant à Archimède qui avait prouvé que « tout corps plongé dans un liquide ressort mouillé », j’avais eu une idée… « On va faire comme Jésus, on va marcher sur l’eau… !»… Regards interloqués… « Oui !, on va marcher sur l’eau ou plutôt sur les pierres qu’on va y jeter… Comme l’avait fait l’espèce de « Maxime le Fox Terrier » en sandales qui emmerde le monde depuis près de 2000 ans… »… Henri, qui ne savait peut-être pas encore lui-même qu’il deviendrait prêtre avait dit qu’il ne fallait pas dire de choses comme çà et Richard inquiet de ce blasphème s’était empressé d’embrasser la croix qu’il portait autour du cou…

 

Toujours est-il qu’il nous avait fallu moins d’une heure pour faire rouler suffisamment de rochers jusqu’au bassin que nous avions quasiment comblé. Le traverser à pieds secs en marchant de bloc en bloc comme le plus grand-imposteur de tous les temps n’était plus qu’une simple formalité… Au-delà, la voie vers les  « -1000m » était libre, même si de nombreuses difficultés nous attendaient encore…

 

Ma démonstration limpide étant loin d’avoir fait l’unanimité, j’avais évité d’en reparler et ce n’est que plus de quinze ans plus tard à Ténérife, dans les gradins d’un spectacle aquatique animalier de Loro Parque que cette anecdote m’est revenue à l’esprit…

 

Comment ne pas y avoir pensé plus tôt… ?

 


Le fiston de la vierge et du Saint-Esprit a pu, tout aussi bien, comme le montre les photos, « marcher sur l’eau », voire bondir hors des flots comme un diable hors d’une boite en s’attachant les services de gentils dauphins… ! Quelque temps plus tard, le prédicateur qui criait « je t’aime » a fini planté sur une croix et il aurait disparu mystérieusement de sa tombe… Avant de ressusciter et de se montrer pendant quarante jours parmi ses potes avant, selon la thèse fumeuse mais très officielle de « monter » au ciel… (Moi je préfère m'arrêter au 7è !)

 

Cette lointaine époque faite d’obscurantisme et de crédulité n’est plus que de l’histoire ancienne et la science ne tardera plus à prouver que toutes ces bondieuseries n’étaient que de gigantesques arnaques qui auraient du conduire leurs auteurs en prison…

 

Cela résonne désormais comme une évidence.. Cet homme là n’était pas le « fils de Dieu » mais un sacré prestidigitateur doté d’extraordinaires talents d’escroc… !

 

Qui a parlé d’anticléricalisme primaire ?

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