C’est l’été… Youpi ! Depuis quelques jours, malgré un vent à « décorner » les cocus, les marseillais et les marseillaises « en chaleur » se précipitent sur les plages bondées à la propreté douteuse…
Après un hiver rigoureux, une tempête de neige sur la ville, après des pluies diluviennes dignes de pays tropicaux, la « Canicule », la vraie, celle qui il y a quelques années a tué plusieurs milliers de personnes âgées et causé indirectement la « Raffarinade » du Lundi de Pentecôte pourrait bien revenir cet été…
Alors que les touristes rougeauds carbonisés par le soleil généreux se mitonnent de futurs cancers de la peau, les marchands de climatiseurs sont dans les « starting-blocks », prêts à dealer leurs diaboliques machines qui en plus d’être vecteurs de légionellose participeraient au réchauffement climatique… !
Alors que dans les maisons de retraite, les notaires s’empressent de faire signer les testaments des plus vieux, que les fabricants de cercueils augmentent leur stock de bières, les commerçants en matériel rafraîchissant guettent l’arrivée de la vague de chaleur et le premier mort, bien décidés à gérer la pénurie pour faire monter les prix, comme de vulgaires capitalistes…
Quand la température monte, les esprits en voie de liquéfaction tentent de trouver les moyens d’éviter la surchauffe, ce qui donne des idées parfois curieuses… Brumisateurs d’eau d’Evian, pains de glace dans les culottes, ventilateurs aussi farfelus les uns que les autres, « rafraîchisseurs d’air » qui ne soulagent que le porte monnaie des acheteurs…
Le « bain de siège », un remède de grand-mère remis au goût du jour en son temps par une certaine Rika Zaraï a fait couler beaucoup d’encre mais n’a certainement jamais refroidi autre chose que le cul de certaines nymphomanes, ce qui somme doute n’est déjà pas si mal…
Il y a aussi les « imaginatifs sportifs », ceux qui vont « trouver le frais » en pratiquant la spéléologie, l’alpinisme, le canyonning et autres sports « d’eau-vive »,
ceux qui ont les moyens de leurs ambitions et qui n’hésitent pas à changer d’hémisphère pour aller skier
en plein été de l’autre côté de la planète alors qu’ils pourraient le faire au fond d’un gouffre du
Dévoluy… (http://jojomigrateur.over-blog.com/article-5303326.html).
Et il y a les « inclassables », ceux qui ont horreur de la foule. Ils savent toujours trouver le petit coin de fraîcheur, un endroit où il ne devrait y avoir, au pire, qu’une poignée d’initiés. Le porche de la grotte de Bournillon dans le Vercors dont la photo illustre l’article est l’un de ces lieux qui restent frais, voire frisquets en toutes saisons. L’accès à flanc de pierrier peut-être dangereux, (il y a déjà eu un mort) et la baignade dans les eaux glaciales de son lac d’entrée, (idéales pour le pastis) est fortement déconseillée… Particulièrement lors des violentes crues qui peuvent être imprévisibles…
Ces « inclassables », quasiment marginaux ont de plus en plus de mal à préserver leurs petits secrets. Dans les années 1970, la descente de canyons était une activité qui n’était pratiquée par des spéléos avertis. Trente ans plus tard, la vulgarisation est passée par là avec toutes ses dérives… Nuisances, sur-fréquentation, accidents en série conduisent tout droit à une réglementation sévère et laissent à penser à
certains nostalgiques que c’était mieux avant !
En spéléo, c’est encore pire... Alors que le milieu souterrain est particulièrement fragile, la spéléologie est gérée par une fédération archaïque dirigée par des irresponsables obsédés par la promotion d’une activité qui ne se prête pas à un développement intensif et qui, sur un plan strictement écologique devrait peut-être rester confidentielle… Par chance, la seule réussite de ces « Pieds Nickelés » de la communication est d’avoir, années après années, réussi à convaincre le public que la spéléo est un sport dangereux qui coute cher à la société et qui s’adresse a des dingues qui, normalement, devraient être suivis par des psys… !
Loin de ces querelles intestines, les véritables passionnés par l’exploration et la découverte préfèrent participer à des expéditions lointaines dans des contrées où tout reste encore à découvrir, dans le Sud-est asiatique par exemple…
A défaut d’avoir « Madame Soleil » sous la main, attendons donc de voir ce que nous réserve l’astre solaire pour cet été… A t’’il passé un pacte avec le Diable ? La météo s’apprête t’elle à battre des records de température ?
La suite au prochain épisode…