Alors qu’à Marseille les « affaires » succèdent aux « affaires », il n’est pas nécessaire d’être doté de facultés divinatoires pour comprendre que certains espèrent en secret ou à mots à peine couverts que l’enquête qui a provoqué l’incarcération d’Alexandre Guérini pourrait provoquer la chute de son frère Jean Noel qui n’est autre que le président du Conseil Général des Bouches du Rhône…

caselligueriniblogEt pourquoi pas, on ne prête qu’aux riches, celle du président de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, Eugène Caselli qui occupe ce poste convoité qui était promis à un certain Renaud Muselier

Qui ne se serait jamais remis de l’avoir vu lui échapper à la dernière minute, ainsi que la voiture de fonction flambant neuve qui allait avec...!

Les 2 et 3 février,  la mise en garde à vue pendant 36 heures d’Eugène Caselli et de trois autres personnes chez les gendarmes de la caserne Beauvau à Marseille a suscité beaucoup d’émoi chez tous ceux qui s’intéressent à l’enquête. 

Amusé par tout le ramdam fait autour de cette affaire qui prenait une tournure nationale et n’étant pas très loin du 171 avenue de Toulon, je suis venu voir à plusieurs reprises ce qu’il se passait du côté de la gendarmerie.

C’est ainsi que j’ai retrouvé plusieurs équipes de télévision, des journalistes et des confrères photographes, tous frigorifiés et se dandinant sur place pour tenter de se réchauffer avant de traverser la rue pour aller prendre un café au bistrot situé quasiment en face, ce qui semble normal quand on y réfléchit quelques secondes...

Devant le poste de sécurité où quelques curieux venaient rajouter leur grain de sel, les commentaires allaient bon train...:

« Si Eugène ne sort pas ce soir, c’est que le juge doit avoir des éléments plus que sérieux… »…

« Peut-être qu’il ne ressortira pas libre et qu’il sera directement incarcéré… ».

A moins peut-être que tout simplement ce brave Eugène résiste bien à la gégène

pressegendarmerieblog.jpgLe lendemain matin, tout ce petit monde sympa était toujours là, ayant inventé dans la nuit l’organisation et la relève des équipes qui repartent bredouilles et frustrées de ne pas avoir pu mettre en boite le scoop marseillais de ce début d’année. A mesure que le temps passait, les hypothèses les plus folles de mises en examen et pourquoi pas d’incarcérations prenaient corps… Mais peu avant 18h30, Patatras ! Les quatre gardés à vus sont sortis libres, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux ; Eugène Caselli acceptant même de s’exprimer devant les caméras présentes sur place… Sa conclusion sonnant comme un pied de nez à ses ennemis :

« Caramba ! Encore raté »*

*Un épisode que Pierre Boucaud de Marsactu.fr raconte avec beaucoup de brio dans un article publié sur le site qui vaut le détour :

http://www.marsactu.fr/2011/02/04/les-36-heures-ou-eugene-caselli-aurait-pu-tout-perdre/

Selon deux vieux dictons optimistes, « tout homme politique ayant des casseroles au cul » et « la vengeance étant un plat qui se mange froid », il ne serait pas étonnant, la délation qui est la meilleure amie du juge aidant,  que des personnages vertueux à qui l’on donnerait le Bon Dieu sans confession et qui se délectaient des déboires de leurs adversaires, soient prochainement victimes d’un retour de bâton merdeux…

Assurément, une nouvelle occasion de rire avant que l’indignation ne reprenne le dessus…

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