Le bocal que tient à la main cet océanographe n'est pas une conserve artisanale de pieds paquets, de tripes à la mode de Caen ou de viande en sauce mais des "boues rouges" collectées au large de Cassis.
L'océanographe montre un bocal de boues rouges.
Je me souviens que dans les années 1970, alors que j'étais ado et que je faisais de l'escalade dans les calanques, les écolos de l'époque protestaient déjà contre le rejet en mer de ces boues toxiques potentiellement dangereuses pour l’environnement et la santé…
Leurs mises en garde ont été aussi efficaces que s-ils avaient pissé dans un violon et quarante ans plus tard, alors que le parc national des calanques a été créé, la situation n'a guère évolué... Ou plutôt si, mais en pire puisque le conseil d'administration du parc réuni lundi a décidé d'autoriser ces rejets pendant encore 30 ans en justifiant cette prolongation par la mise en place d’un nouveau procédé qui permettrait de séparer les parties solides et liquides de ces boues rouges à l’aide d’un filtre-presse qui n’éliminerait pas les métaux lourds des effluents rejetés…
La radioactivité mesurée de ces boues rouges.
Une réévaluation de la pollution a certes été promise tous les cinq ans par Didier Reault, le président du parc lors d’une conférence de presse improvisée mais parmi les opposants personne ne semblait dupe de la supercherie…
Cette décision défendue vigoureusement par « Joufflu n’en peut plus » n’aurait simplement pour but que de tenter de calmer les écolos qui viennent de trouver opportunément le soutien de la ministre Ségolène Royal…
Didier Reault lors de sa conférence de presse improvisée.
L’affaire n’est peut-être donc pas encore finie diront les optimistes, les plus désabusés restant plus que jamais persuadés que dans son livre, Yves Paccalet a malheureusement raison…
"L’humanité disparaîtra, bon débarras..."