Le 7 mai dernier, Jean-Claude Gaudin le sénateur-maire de Marseille et Philippe Sanchez, président de Starbucks Coffee France, accompagnés d’un groupe d’élus, de représentants de la Chambre de commerce et d’associations ont inauguré le premier Café Starbucks de la région.
Sur son site : http://marsactu.fr, Pierre Boucaud se demande s’il est bien normal qu’un « beau publi-reportage pour Starbucks café »
apparaisse sur le site officiel de la ville de Marseille et effectivement, la présence de cette publicité aussi évidente qu’un nez rouge au milieu de figure d’un clown a de quoi surprendre.
Certes, la création de 19 emplois alors que les chômeurs (devenus « pôleurs ») sont de plus en plus nombreux est loin d’être négligeable, mais en effet, il n’était
peut-être pas la peine d’en faire autant…
Connaissant des Starbucks Coffee de l’autre côté de la planète, notamment à Singapour et à Jakarta, j’étais loin d’imaginer que l’ouverture d’un tel établissement aseptisé, symbole d’un américanisme conquérant susciterait une telle ferveur dans la cité phocéenne…
Cette « pendaison de crémaillère » de « dimension planétaire », (mouarf !) ayant même été relayée par des médias nationaux et internationaux, il fallait bien que j’aille voir si ce nouveau café surveillé de près par les bistrotiers traditionnels est en mesure de secouer la concurrence et si le si réputé café servi est assez corsé pour maintenir éveillé le personnel et les élus de la mairie toute proche ...
C’est ainsi que vendredi dernier en tout début d’après-midi, étant de passage dans les parages, je suis allé jeter un œil sur ce salon qui a su faire tout ce qu’il faut pour se
faire connaître et attirer les gourmands. Sur place, c’était le « coup de feu » et le comptoir était quasiment inaccessible, cerné par une foule compacte faisant furieusement penser à
un essaim de mouches agglutinées autour d’un étron fumant, une scène bien connue dans des fast-food moins « classes » que celui-ci…
Pour
détendre l’atmosphère et fluidifier le flux anarchique des clients, un serveur circule au milieu des gens, prenant les commandes et un prénom sur une tablette tactile. Comble du
raffinement, c’est grâce à ces infos que les convives sont invités par leur petit nom à se présenter en caisse avant de retirer leurs boissons et autres amuse-gueules un peu plus
loin…
Après m’être prêté à ce rituel « Starbuckien », j’ai réussi à trouver une petite place dans un coin et je me suis beaucoup amusé à observer le manège des barmans faisant du gringue aux « cagoles » qu’ils servaient en les appelant par leur prénom, avec toute la finesse marseillaise…
Ce
jour-là, un coin du café était réservé, promotion oblige, au tournage d’une émission de télé animée par Mazarine Pingeot. Son invité du jour qui n’était autre que l’humoriste Patrick Bosso
n’étant pas encore pas encore arrivé, l’équipe préparait son matériel et l’animatrice était en cours de maquillage, un ravalement de façade interrompu quelques minutes par l’allaitement de son
bébé…
Un peu plus tard, le comique local est arrivé très simplement, une casquette à la « Andy Capp » vissée sur la tête...
L’échange entre l’érudite, fille cachée de Président de la république et le « rigolo », fils d’un modeste ouvrier italien, immigré à Marseille, promettait d’être très intéressant...
Mais il était déjà temps pour moi de filer à mon rendez-vous…
Pour info :
http://www.laprovence.com/article/region/voila-le-premier-starbucks-coffee-de-la-region
http://www.marseille.fr/sitevdm/jsp/site/Portal.jsp?document_id=8352&portlet_id=8