Depuis quelques jours, le moribond Parti Socialiste qui tente de réagir après son échec cuisant du 1er tour des législatives a fait de la
« TVA sociale » son cheval de bataille. Dans cette affaire, chacun s’ingénie, surtout s’il n’y comprend rien, à critiquer cette mesure présentée comme une injustice qui
favoriserait une fois de plus les « riches » au détriment des classes populaires. La Gauche en panne d’imagination et de programme joue son va-tout là-dessus mais cela
sera vraisemblablement très insuffisant dimanche. Dès lundi, elle pourrait bien se retrouver quasiment « en slip », comme un contribuable indélicat après la saisie de ses biens par un
huissier de justice…
Cette semaine, les adversaires ont rivalisé de petites phrases et d’invectives qui sont loin d’avoir fait avancer le débat. Bien malin celui qui peut dire qu’il a compris quelque
chose dans cette cacophonie ambiante. Une fois encore, les vraies réponses qui dérangent peut-être ont été écartées des discussions par des orateurs spécialistes de la langue de bois. Si cette
TVA sociale est si importante pour occulter tout le reste, il serait temps de mettre toute idéologie politique au placard et d’analyser sereinement ce que pourrait-être le système.
N’y a-t-il pas dans ce pays, des économistes, des experts comptables capables d’étudier la question sans préjugés et de publier un rapport honnête qui montre quels pourraient
être les avantages et les inconvénients de ce système qui serait utilisé dans d’autres pays de l’Union Européenne ? Je n’ai pas entendu parler d’analyse comptable du mécanisme
dans sa totalité alors qu’il s’agit de finances et qu’il est serait possible de modéliser les variables et de tirer des résultats prévisionnels en fonction de différentes branches d’activités, de
voir l’incidence sur les prix, sur les salaires, sur les retraites et les professions non-salariées. C’est à croire que cela
n’intéresse personne et surtout pas les politiques de mesurer précisément l’influence de cette TVA sociale sur les comptes de la nation et les différentes
caisses de retraite, de sécurité sociale et sur l’Assedic.
J’ai fait des études de gestion avant de devenir photojournaliste et j’ai bien du mal à me faire une idée précise de ce schmilblick à la mode, d’autant plus que l’assiette, le taux
et les modalités de cette nouvelle taxe ne semblent toujours pas être fixés. Dans ces conditions, je me demande très sincèrement ce qu’ont compris tous ceux qui s’expriment publiquement, qu’ils
soient partisans d’un camp ou de l’autre…
La liberté de penser, de se forger une opinion personnelle ne devrait-elle pas passer avant la logique de parti...? (Je suis bête
parfois...!)